Michel Deguy


 

Ce qui assemble prépare la ressemblance


     J’ai pensé à ces pierres, à ce mur, avec affection, avec reconnaissance, comme à un arbre, comme à un chien, comme à un nuage, et à un veilleur ¾ à un génie familial: le tutélaire, qu’il faudrait la catégorie grammaticale du “neutre” comme en allemand pour articuler. Le tutélaire apparente, apparie, tient ensemble ¾ dans une expérience qui précède les hétérogénéités et les indifférences, les spécifications et les dénombrements ¾ assemble, donc, un caractère de chose, une qualification qui d’avance transcourt un certain nombre de “choses,” les apparentant (un arbre, un chien, un nuage...), ou: le monde naissant sous un aspect de sens commun (comme-un) pour nous. Caractère qui serait ontique et transcendantal. Et cette “grande chose,” ici “le tutélaire,” tenant en réserve une multiplicité d’apparitions, de rapprochements déployables, rend possibles ¾ significatifs ¾ les transactions métaphoriques entre telle et telle chose que l’on trouvera, lisant, “naturellement rapprochées,” semblables.


Compléments d’objets (décembre)
Une question au poème
Gisants
Du secret
Notre demeure
Le principe de la marelle
An die Musik


Letter to Gérard Bucher regarding On the Vision and the Riddle

(translations by Wilson Baldridge)

 


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